Restructuration des ateliers RATP, Paris 13e
Le bâtiment de la rue Hovelacque témoigne d’un passé récent où il n’était pas de mise de considérer que le contexte pouvait mériter une attention à laquelle le projet pouvait se soumettre. Aujourd’hui, la mise en valeur des nombreux atouts urbains existants s’impose.
La proposition repose sur la recherche de solutions adaptées aux différentes situations urbaines de la rue Hovelacque :
– Au vis-à-vis avec les bâtiments assez hétéroclites qui lui font face, par la requalification de sa façade et l’ajout de 2 niveaux en retrait en attique,
– Au petit « château » qui le jouxte au 14 rue Hovelacque, par l’exploitation du délaissé mitoyen qui permet de renforcer la continuité bâtie avec ce bâtiment,
– Au vide en attente au bout de l’avenue de la sœur Rosalie, par la construction d’un bâtiment neuf de 10 niveaux qui rythme la perspective urbaine entre la place d’Italie et la tour Albert.
Le bâtiment comprend deux parties articulées l’une à l’autre :
La partie réhabilitée :
Elle est caractérisé par la trame
existante de poteaux/poutre espacée tous les 5m, peu contraignante pour la conception du nouvel usage que constituent les logements. Certaines cages d’escaliers et d’ascenseur ont été conservées ; la largeur des plateaux de 13.50m a permis de dégager en façade Ouest des balcons spacieux ouverts sur le paysage.
A proximité du bâtiment existant au 14 rue Hovelacque, le projet profite d’un délaissé d’alignement ingrat pour créer un ensemble de balcons afin d’améliorer la continuité avec ce bâtiment voisin.
Au tiers de son linéaire, le bâtiment est percé d’un porche sur la largeur d’une trame en rez-de-rue et 1er étage pour offrir un accès contrôlé, menant tant aux deux cages de logements qu’aux futures constructions située au-dessus de la halle RATP reconstruite.
Le bâtiment réhabilité en R+3 est surélevé de deux niveaux en construction légère en attique et en retrait de l’alignement.
Le bâtiment haut au bout de l’avenue de la sœur Rosalie :
A l’autre extrémité du linéaire, face à l’avenue de la sœur Rosalie, trois
trames du bâtiment existant sont démolies afin d’accueillir dans le socle le programme industriel dans des conditions adéquates.
La petite tour se caractérise par les grands balcons qui marquent l’extrémité Sud du bâtiment. En façade Sud, elles donnent sur le seuil de la place ; à l’Est et à l’Ouest, cette partie de façade très ajourée décompose en deux parties verticales l’édifice pour l’affiner.
Une matérialité industrielle et qualitative
Une même matière blanche, translucide et tramée d’un pas serré irise la façade: le bac de verre qui n’est pas sans rappeler avec élégance l’histoire industrielle qui continue.
De fin bandeaux métallique soulignent chaque étages et reçoivent les fixations des bacs de verre en Reglit. Les ouvertures sont traitées toute hauteur, associant des parties vitrées et des parties pleines revêtues d’habillages métalliques laqués dans la même teinte que les menuiseries en aluminium sombre. Ce traitement renforce le rythme vertical donné par le bardage en Reglit.