Maison Granger, Orsay
« Petite maison dans le grand Paris »
Dans ce jardin de coteau issu du lotissement progressif des jardins maraichers et situé entre RER et rue de banlieue, l’ancienne « cabane » de week-end est transformée en maison en tirant le plus grand parti possible du site.
Elle se décompose en une série de lieux intérieurs et extérieurs qui correspondent à des usages variés en répondant aux attentes d’une famille de quatre personnes.
Cette situation urbaine a déterminé une architecture qui établit une relation forte avec l’espace extérieur, afin de profiter du paysage jusqu’à en faire un lieu de vie potentiel.
C’est pourquoi, privilégié les dimensions agréables du jardin ont été privilégiées en limitant celles de la maison.
La nouvelle construction en ossature bois a remplacé le pavillon préfabriqué des années 50. A cette occasion, le terrain a été creusé jusqu’au niveau de la rue afin de dégager un vaste sous-sol que révèle la dalle de béton
et la meulière des murs de la rue qui se retourne.
Ce sol accueille la maison, l’ossature légère vient se glisser au contact des murs de béton banché qui retiennent les terres du coteau.
Deux escaliers permettent d’accéder de la cour au jardin sans pénétrer dans la maison.
Ce creux/cour/cave permet d’offrir à la maison des espaces » en plus « , pour le stockage, le bricolage, les jeux, la voiture.
Une série de quatre volumes gris, opaques et abstraits, alternent avec les espaces ouverts et les contiennent. Ces volumes abritent des fonctions liées aux usages quotidiens: cuisine, office, cabine de téléphone, escalier, buanderie…
Le séjour est une séquence du paysage : son sol se prolonge de part et d’autre vers l’extérieur par des terrasses de même nature, bois d’un côté, béton de l’autre. Les façades vitrées s’ouvrent en accordéon et s’effacent entièrement, tandis que le toit plat est équipé d’une pergola mobile formant ombrière. Celle-ci se déplace d’un côté ou de l’autre suivant les moments de la journée. Ces dispositions cadrent le
paysage et démultiplient la profondeur de champ :
la pièce se dissout alors dans le jardin qui repoussent les limites la maison : les « façades » s’étendent depuis le talus du fond du jardin jusqu’à la palissade de chèvrefeuille sur la rue et le coteau boisé au lointain, soit 1,4 km. Offrant un séjour à l’infini … ou presque.
Maîtrise d’ouvrage
Privée
Programme
Extension et réhabilitation d’un pavillon de banlieue, 120m²
Terrasses et sous-sol, 150m²
Maitrise d’œuvre
Eva Samuel architecte et associés
Pierre Bouillon, assistant
Crédits photographiques
Philippe Ruault
Eva Samuel